Evolution de l’uob

ACTUALISATION DU CONTEXTE

L’UOB a évolué dans le contexte suivant :

Politique

  • Niveau national

–     La  Conférence  Nationale  Souveraine  de  1990  (CNS)  avait  offert  un  contexte  politique favorable à l’essaimage des universités en formulant des recommandations pour la création des nouvelles universités ;

–     La promulgation de la Loi-cadre de l’enseignement, Vade Mecum (2008, 2010, 2014) a permis la règlementation des universités dans le pays ;

–     La coopération avec les partenaires au Nord a permis la formation des formateurs, tel est le cas de la Coopération Technique Belge (CTB), l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et la Coopération Belge au Développement. plusieurs chercheurs au Sud-Kivu ont bénéficié pour certains d’une bourse pour les diplômes d’études spécialisées et pour les  autres la formation doctorale.

En plus d’un contexte national positif, il faut aussi signaler les aspects négatifs des guerres à répétition qu’a connue la RDC, tels sont les cas des guerres de l’Alliance des Forces Démocratiques de Libération (AFDL 1997), du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD 1998), du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) et du Mouvement du 23 mars (M23). Ces guerres ont eu comme influences :

–     l’abandon de l’université par un bon nombre des membres du personnel car le climat de travail

n’étant pas rassurant (1998-2003) conduisant à une insécurité des personnes et de leurs biens;

–     Une cascade des nominations par le RCD-Goma, augmentant considérablement le nombre du

personnel ;

–      Un contexte social d’une communication condescendante,

–     Essaimage non règlementé  des institutions de l’Enseignement Supérieur et Universitaire ;

–      La non-mécanisation des certains agents ;

–      L’absence de prise en charge des universités publiques ;

  • Niveau local

–     Déjà avant la réunification du pays, l’autorité politique provinciale a  manifesté une certaine

ouverture dans la réhabilitation du bâtiment abandonné de l’ISTM-Bukavu et qui a été cédé à l’UOB ;

–     Avec la réunification en 2003, renaissance de l’espoir avec des professeurs visiteurs qui

recommençaient à venir ;

–     Octroi d’un bâtiment inachevé et d’un espace inoccupé.

Economique

  • Niveau national

–     Avant la réunification, le personnel travaillait sans aucune rémunération du gouvernement ;

–     Le paiement des salaires est intervenu dès la fin de la réunification mais très insignifiant, ce qui a entrainé un découragement du personnel qui a travaillé bénévolement avec espoir de régularisation de la situation après la guerre ;

–     Une augmentation progressive des salaires a été observée avec le temps,

–     Le taux de change a été stabilisé pendant un certain temps ;

–     Bancarisation du système de paie et amélioration progressive des salaires de l’Etat, mais l’UOB a  connu la malchance d’être affectée dans une banque en faillite ;

–     Un contexte d’une impunité économique qui a entraîné la faillite des coopératives (2016) et

d’énormes pertes pour les facultés et partant pour toute l’université.

  • Niveau local

–     La crise économique, parfois gérée politiquement selon les obédiences des nominations a

entraîné des tensions entre le Comité de Gestion et le personnel administratif, technique et ouvrier.  Dans  le  cas  de  l’UOB,  certains  ont  perdu  leur  emploi,  (dont  18  assistants  et  2 professeurs remerciés), d’autres ont carrément abandonné ;

–     2005 : ouverture du premier compte de l’UOB à la Caisse générale d’Epargne et  Crédit du Congo (CADECO), ce qui a permis de mieux contrôler les ressources financières, facilitant une augmentation et régularité progressive des primes ;

–     La nomination du professeur Byamungu Bin Rusangiza comme Recteur de l’UOB a permis l’accroissement des investissements, la décentralisation de la gestion interne, notamment des Facultés, la paie de 12 mensualités en lieu et place de tranches dans le système antérieur ;

–     La  croissance  démographique  a  permis  non  seulement  un  accroissement  du  nombre  des étudiants  mais  aussi  des  défis  pédagogiques  tels  que,  faible  capacité  d’accueil  et l’augmentation de la prime des professeurs,

Social

–     Les droits sociaux du personnel ne sont pas suffisamment pris en compte : transport passable, mais pas de logement ni de soins médicaux pour le personnel ;

–     Pendant longtemps il a été observé un manque de moyen de transport pour les autorités avec comme conséquence la location de taxis. Le premier véhicule est arrivé (minibus de marque HIACE) ; puis un véhicule du Recteur (Vitara).

–     Cascade de nominations par le RCD, en dehors du profil exigé :

–     la patience et l’esprit de sacrifice de la part du personnel ont permis à l’université de survivre ;

–     Absence de logement des étudiants ;

–      la législation sur la retraite n’est pas appliquée.

Aspect genre

  • Niveau national

–     Une politique nationale qui encourage la parité est adoptée depuis la constitution du 18 février 2018 en République Démocratique du Congo.

  • Niveau local

–     Beaucoup de cas de viols enregistrés dans la région du Sud Kivu ;

–     Nombre d’étudiantes en légère augmentation, bien qu’il reste toujours largement inférieur à

celui des étudiants (voir statistiques)

Académique

–     L’arrivée du Prof. Dr. Pharm. Jacqueline Plaizier-Vercammen et du Prof. Chimanuka Bantuzeko

ont apporté un souffle remarquable à la faculté de Médecine et Pharmacie ;

–     Avec la démographie, la très forte demande et le besoin des ressources financières ont fait

que l’enrôlement des nouveaux étudiants n’a pas été rigoureux ;

–      Le lancement des activités du Groupe BANRO a conduit à l’engouement des inscriptions en

Géologie, sinon, il y a toujours très peu d’étudiants en Sciences ;

–     La  suppression  du  3e   cycle  par  le  gouvernement  alors  qu’on  notait  déjà  une  certaine

progression ;

–     Difficultés d’accès aux bourses.