Le Laboratoire d’Hydrobiologie, d’Aquaculture et de Gestion des Ressources Naturelles de l’Université Officielle de Bukavu (LHAGREN-UOB) a organisé la 3e séance des ateliers ce Mercredi, 28 Avril 2022 en la salle CHEZ TATE, quartier NYAKAVOGO dans la commune de Bagira. Les travaux ont commencé à 8h 30’ sous la modération de l’Assistante FURAHA NAKANGU Nelly, Chercheur au LHAGREN-UOB. Elle a commencé par l’accueil des invités et la présentation de l’agenda de la journée. Elle a ensuite invitée tous les participants à se présenter pour une bonne connaissance de l’auditoire. Chaque participant s’est présenté suivant les fonctions la structure qu’il représente. Les couches qui ont répondues présentes sont : les responsables des marchés, les coordonnateurs des associations, les cadres de la société civile de la commune, les délégués des confessions religieuses, les chefs d’avenues et les délégués de la commune de Bagira.
L’atelier de ce jour a été ouvert officiellement par le représentant du Maire de la ville, Monsieur Espoir KIBUKILA. Pour cela, l’officier de l’Etat civil à inviter les participants à suivre cette formation avec une attention soutenue pour sauver la ville de Bukavu en général et le lac Kivu en particulier.
Représentant de Mr le Maire.
Le Directeur du Laboratoire d’Hydrobiologie, d’Aquaculture et de Gestion des Ressources Naturelles (LHAGREN), Prof AKONKWA Balagizi a pris la parole et a commencé par remercier les participants pour leur temps accordé à cet atelier. Le Directeur a informé les participants que la problématique des déchets est une affaire de tous. Car les déchets sont actuellement, source des pollutions des eaux et des maladies ainsi que de perte de l’habitat. Il a rappelé que cet atelier est organisé en réponse à l’une des trois missions de l’université notamment le service à la communauté. C’est ainsi que nous avons choisi bon de venir rencontrer les cadres de base en vue d’une capacitation sur la gestion des déchets. Pour ce projet, le Directeur a précisé qu’il est financé par la GIZ GmbH et ses partenaires pour réduire les menaces qui pèsent sur le lac Kivu et la rivière Ruzizi. C’est dans ce cadre que le LHAGREN a déjà effectué plusieurs activités en vue d’une meilleure protection du lac Kivu et de la rivière Ruzizi, entre autres, les sensibilisations des ménages riverains et la restauration des végétaux aquatiques autour du lac et de la rivière Ruzizi. Pour ce faire, le LHAGREN va installer des pancartes avec des messages de sensibilisation, des poubelles et procèdera au ramassage des déchets au lac Kivu et sur la rivière Ruzizi. Il a fini par appeler les participants à suivre cette formation avec intérêt.
Prof Akon
Le formateur a commencé par demander aux participants à la formation de se sentir libre dans le débat en s’exprimant soit en langue Swahili, Français et bien d’autres. Il a poursuivi en leur demandant de bien tenir chacun son stylo et son cahier tout en exploitant les modules formation pour que de retour de cette formation les informations soient fidèlement transmises à leurs bases. Le formateur a rappelé que nous sommes tous producteurs des déchets et que personne n’est épargné des défis de leur gestion. Il a directement abordé la problématique de la démographie de la ville de Bukavu évaluée à 1,3 million d’habitant en 2020, soit 30000 habitants/km² et la projection du Plan Directeur d’AEP est de 2 375 222 habitants soit un taux de croissance de 3,6% par an. Ainsi, la ville de Bukavu ne supportera pas la quantité des déchets produite par cette population. Alors que la production par personne par jour est évaluée à 0,68 kg chez les riches, 0,47 kg chez les moyens et 0,46 kg chez les pauvres. Actuellement, selon le bilan de la mairie de Bukavu, 898 tonnes des déchets sont produites par jour dont 63 tonnes sont évacuées et 835 tonnes non évacuées. L’exposé a aussi tourné sur les opportunités dans les déchets. Les déchets ne sont plus un produit à jeter au hasard. Ceci peut réduire le chômage, la pauvreté, etc. Mais ces déchets nécessitent un traitement à respecter selon les normes. Suivez un extrait de la présentation du 3e jour d’atelier à Bagira.
Guy ILOMBE
Dans cette partie, un aspect particulier a été accordé sur l’occupation des rives du lac Kivu et de la rivière Ruzizi via les images satellitaires entre 2004 et 2021. A travers des images satellitaires sur l’occupation de la rive du lac Kivu et de la rivière Ruzizi, les leaders communautaires et les autorités politico-administratives ont été informés sur les menaces qui pèsent sur ces deux écosystèmes aquatiques suite à une occupation anarchique des parcelles. Comme la commune de Bagira est sous forte menace des érosions, certaines images ont été projectées avec des explications focalisées sur le lac Kivu. Suivez l’extrait de la présentation de l’Assistant Guy ILOMBE lors de la 3e journée à Bagira
Le formateur a commencé par détailler les responsabilités de chaque structure en référence aux lois de la République Démocratique du Congo. Il a montré aux chefs d’avenues qu’ils doivent maitriser les nombres des ménages, d’habitants pour mieux assainir leurs entités. Quant aux chefs des marchés, vous êtes appelés à connaitre les nombres des étalages, les nombres des vendeurs et les types d’articles. Les lois qui régissent l’assainissement en RDC et les décrets ou édits provinciaux ont été rappelés par le formateur même si l’application pose problème. Les responsabilités des organisations de la société civile, des cadres de base, des chefs des quartiers et de la mairie ont été communiquées.
Après l’exposé, le débat sur les thèmes a été ouvert. Les interventions des acteurs à cette séance étaient axées sur : Les responsabilités des autorités hiérarchiques dans le disfonctionnement des entités, à titre d’exemple, en prenant des décisions sans au préalable tenir compte des points de vue des chefs des quartiers, ni des chefs d’avenues. Certaines interventions ont proposé, l’exportation des déchets dans d’autres pays pour une meilleur valorisation.
Pour clôturer cette formation à Bagira, le Directeur Prof Akonkwa Balagizi a exprimé ses sentiments de gratitude à l’égard de cette participation active des cadres de base aux différents thèmes développés par les formateurs. En plus, il les a tous invité à bien collaborer avec le laboratoire LHAGREN dans l’objectif d’une meilleure protection des acquis de ce projet. Commencé à 09h30’ l’atelier s’est clôturé à 16h46’par la remise des brevets de formation aux participants, suivie de la prise d’une photo de famille, le tout dans une très bonne ambiance.